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Hassan Massoudy

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« C’est la Voie qui compte. »

Un après-midi d’automne, Hassan Massoudy nous reçoit dans son atelier avec la simplicité des grands maîtres. A l’occasion de la parution de son dernier ouvrage, Désir d’envol, publié chez Albin Michel, il nous parle de son parcours métissé, de son amour d

Par Hassan Massoudy , Arnaud Mattlinger, Sandrine Toutard



Extrait de la revue : Génération Tao n°51
Nb de pages : 2

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Descriptif

GTao : Le Tao, c’est « la Voie »… La calligraphie est-elle une voie pour vous ?
Hassan Massoudy : Oui, bien sûr, c’est vraiment une Voie. Dès l’enfance, j’ai fait de la calligraphie. A l’âge de 16 ans, en 1961, j’ai commencé à être apprenti calligraphe, et depuis, je travaille huit heures par jour (et même plus). En arrivant à Paris, j’ai passé 5 ans aux Beaux-arts. A l’époque — c’était après 68 — on y disait que l’art devait trouver d’autres façons de se faire, devait sortir du cadre. Alors j’ai participé à un spectacle avec un comédien, Louis Jacquet (décédé maintenant), et un musicien… Et nous sommes restés ensemble de 1972 à 1985. Je calligraphiais en direct, en public, en écoutant la musique et le comédien. La calligraphie était la Voie, mais éclairée par d’autres disciplines.

GTao : Pourquoi Désir d’envol ?
H. M. : Nous avions créé un spectacle avec Caroline Carlson, qui a été présenté à Istanbul, puis en Italie et en France. Nous répétions vers 16 heures et jouions le soir. J’étais comme imbibé des mouvements des danseurs. A ce moment-là, j’ai lu une phrase d’Henri Michaux qui disait : « Tous Danseurs, désir d’envol ». Quand nous avons réalisé ce livre, j’ai eu l’envie de pousser la calligraphie arabe vers un autre espace.

GTao : La calligraphie est-elle un art corporel ?
H. M. : Oui. Même si la technique de la calligraphie arabe classique est complètement différente des calligraphies chinoise ou japonaise. Il existe en effet deux familles de calligraphies dans le monde : méditerranéennes d’une part (hébraïque, latine et arabe), chinoise et japonaise d’autre part. Dans les calligraphies méditerranéennes, nous travaillons avec un instrument dur, le roseau, et nous ne travaillons pas plus large que l’épaisseur d’un doigt. Cette technique est très contraignante : nous devons travailler au millimètre près. Il faut toujours de l’encre noire. Au moment où nous nous arrêtons, c’est la fin du souffle et la fin de l’encre. Aux Beaux-Arts, j’ai connu des calligraphes chinois et japonais : l’un d’eux m’a dit un proverbe qui m’a plongé dans la calligraphie chinoise : « Quand l’idée est au bout du pinceau, pas la peine d’aller au bout de l’idée ». Cette ouverture m’a libéré et donné d’autres possibilités que celles que je connaissais par la calligraphie arabe. Mes gestes sont devenus vastes et ont égalé mon ...

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