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Yon Costes

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« Cesser de tout maîtriser. »

Talentueux artiste peintre dont la création est très fortement influencée par sa pratique aguerrie des arts martiaux, Yon Costes se consacre pleinement au raffinement de son art.

Par Yon Costes



Extrait de la revue : Génération Tao n°61
Extrait du dossier : LES VOIES DE LA LIBERTÉ
Nb de pages : 2

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Descriptif

GTao : Bonjour Yon, pouvez-nous nous présenter votre univers martial ?
Yon Costes : Je suis artiste-peintre et je pratique les arts martiaux depuis 1989 : le Quan Ki Do, un art martial sino-vietnamien, le Iaïdo, l’Aïkido, le Tai Chi et le Kung Fu. Pendant trois ans, j’ai pratiqué ces cinq arts martiaux en même temps, pour pouvoir vivre ce que disait Miyamoto Musashi, maître de sabre : « Mille jours pour forger et dix mille jours pour polir ». Au bout de trois ans, le rythme devenait très ardu et j’ai décidéd’arrêter le sabre pour ne plus le pratiquer que sous forme de séminaire. J’ai alors découvert la danse contemporaine et j’ai monté à Rennes, un collectif nommé Hanatsu (lâcher prise en japonais) avec une chorégraphie appelée « Du trait à la sphère ». Mes premières œuvres « officielles » sont nées à ce moment-là. En 2006, à partir d’une technique que j’ai nommée Shobudo (qui signifie « Voie de la calligraphie martiale »), j’ai créé des œuvres picturales et fait produire des œuvres photographiques autour du mouvement martial, ce qui a beaucoup plu. Depuis le mois d’août 2010, j’ai arrêté toute pratique martiale pour pouvoir faire fondre l’épée et la dissoudre dans mon cœur. Cela pour faire évoluer ma peinture, car j’ai un caractère très combatif, guerrier, qui ne me permettait pas un réel lâcher prise. 

GTao : Comment votre peinture a-t-elle évolué depuis ?
Y. C. : Toutes mes œuvres étaient orientées en fonction de mon expérience martiale ; elles traduisaient les théories que soulèvent les pratiques corporelles par la gestuelle. Cette recherche a fait varier ma production plastique dans laquelle j’ai beaucoup expérimenté la chorégraphie, les performances ou la photographie. Ces « médiums » m’ont permis d’approfondir mes recherches personnelles sur le plan martial et d’établir un dialogue avec le public sur la réflexion de l’union entre le corps et l’esprit. Ma recherche actuelle se dégage maintenant de la stricte transcription martiale par le mouvement et de ses théories et s’adresse au spectateur comme un parcours interne. J’ai longtemps travaillé l’externe et maintenant j’essaie de travailler l’interne. C’est pour cela d’ailleurs que j’ai arrêté la pratique des arts martiaux, pour rechercher plus profondément, plus librement et traduire ce qui m’échappe plutôt que ce que je maîtrise.

GTao : Peut-on dire que votre maîtrise martiale vous a mené vers un nouveau cycle de création ?
Y. C. : Oui effectivement, de part ...

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