Descriptif
A tous les âges de la vie, une transformation est là, mais elle se fait plus vive à certains moments. Je vis depuis trois ans l’un de ces moments. Plusieurs causes à cela. Altermondialiste depuis toujours, je ressens intensément la « métamorphose » de l’humanité qui pointe, la bascule nécessaire vers une autre vie sur notre planète sous peine de nous détruire collectivement. J’ai eu la chance d’être en lien avec des forces positives qui s’incarnent dans le nouveau « monde déjà là » : une autre manière de cultiver et de se nourrir avec l’agro-écologie, les nouvelles monnaies pour retrouver une qualité d’échange entre humains, la révolution numérique, l’espoir d’une connaissance et d’une décision/action partagée, fluide et décentralisée, les espoirs suscités par les mouvements populaires à l’échelle de plusieurs pays en Amérique Latine… Une mise en réseau de toutes ces belles énergies avance, lentement, mais sûrement. Et j’y mets mon grain de sel.
Mais œuvrer dans ces collectifs me renvoie à moi-même. Je sais que je n’y serai utile, mais aussi nourri, que si je m’engage également dans une métamorphose plus personnelle. Retrouver une attention à mon corps, à mon alimentation et à mes émotions ; je suis trop dans le mental, et depuis trop d’années ! Trouver aussi une juste attention à mon environnement physique. Retrouver un chemin spirituel, bien au-delà des traces de la religion de mes origines. Normal, dirait-on, à mon âge (72 ans), de me « replier » sur des bases plus calmes. Telle n’est pas ma démarche. Urbain de région parisienne depuis toujours, j’ai pris conscience que je devais changer mon mode de vie, et que la meilleure façon de le faire était d’inventer un collectif loin de Paris. Je prépare depuis une année avec quatre autres personnes plus jeunes un projet de vie en habitat partagé, en périphérie d’une petite ville de province. Nous travaillons très activement les prises de décisions en tenant compte du point de vue de chacun et des émotions qu’elles peuvent susciter. C’est un collectif ouvert à la « rumeur du Monde ».
Dans ce chemin plein de découvertes et d’invention, la pratique d’un art corporel me permet d’accéder à la dimension du ressenti intérieur, à mon écologie corporelle, si longtemps négligée. Mon intérêt pour l’alimentation suit naturellement cette voie. J’ai suivi un stage l’année dernière sur l’agro-écologie, puis un stage « Cuisine et bien être » cette année, organisé par Terre et Humanisme en Ardèche. L’agro-écologie est ...