Descriptif
Quel sujet, le masculin ! Alors que mon cheminement a justement été depuis des années de raccorder le féminin et le masculin en moi, pourquoi revenir sur une seule de ces polarités alors que je suis convaincu que le chemin de maturité et d'éveil de la conscience passe par la reconnaissance et la réunion de ces deux polarités en soi ? Les deux étant intimement liées, plus j’éclaire ce que je réunis, plus l’alchimie peut se réaliser. Plus je prends conscience de l’histoire et de la charge émotionnelle qui animent le féminin et le masculin en moi, plus je peux les en libérer et me réaliser. C’est ce chemin que j’ai souhaité ici vous partager.
Une histoire des hommes
Quand on dit masculin, on entend plutôt homme. Scinder le féminin et le masculin entre homme et femme, tout comme faire la part du monde entre les bons et les méchants, les noirs et les blancs peut être utile à l’enfant afin de structurer sa compréhension du monde, mais c’est une scission simpliste. Elle s’avère erronée dès lors que l'on prend conscience de la réalité de ce qui nous fait : nous sommes tous et toutes faits d’un père et d’une mère, d’un homme et d’une femme. L’image que nous nous construisons par la suite des rôles des uns ou des autres dépend du contexte familial et social. La suite réside dans l’histoire des liens que nous tissons, gardons, rompons ou transformons avec les modèles qui nous ont faits.
Je fais partie de la génération qui se doit de remettre en question les rôles et les relations hommes-femmes. Simplement parce que dans mon parcours de vie, j’ai pris conscience des manques profonds, des crimes et des blessures de la lignée des hommes qui m’a précédé, que celle-ci a rendu impossible de me projeter dans une idée du masculin : austérité, absence de contact, parole retenue, sexualité taboue, abus, inceste, suicide, etc. Mis bout à bout, ces mots font sens et réveillent ma colère. Ceci est l’histoire des hommes et des femmes de ma famille, une histoire malheureusement ordinaire, liée souvent à une morale dévastatrice.
Le masculin n'a pas d'histoire
Pour autant, le masculin n’appartient pas à cette histoire, il la traverse. Ce faisant, il se teinte de l’histoire des hommes, celle qui se transmet de génération en génération. Aussi, lorsque l’histoire des hommes se coupe de l’histoire ...