Descriptif
C’est vers le milieu de la Dynastie Ming (1368-1644) que furent mentionnées pour la première fois par écrit — dans l’ouvrage du Général Qi Ji-Guang intitulé Ji Yao Xin Shu — les boxes célèbres existant déjà à cette époque ; il est possible qu’elles représentent les formes embryonnaires des différents styles qui se structureraient de façon plus caractérisée par la suite.
Temps de paix, temps des écoles
Ce fut donc peut-être au début de la période Ming, en temps de paix, que les techniques commencèrent à être triées, rassemblées et approfondies par les boxeurs populaires en fonction de leurs aptitudes physiques, leur goût, leur expérience. Beaucoup de styles apparurent ensuite, se précisèrent et s’établirent, à partir de cette moitié de l’Ere Ming. Mais le clivage des arts martiaux entre Nei Jia (interne) et Wei Jia (externe) ne date réellement que du début du 20e siècle.
La boxe de Huang Zong-Xi
Le terme «interne» est emprunté à la notion ancienne de Nei Jia dont fut à l’origine Huang Zong-Xi. Cette désignation apparut pour la première fois au début de la dynastie Qing, sous la plume de Huang, grand penseur de l’époque, sur l’épitaphe : Wang Zhen-Nan Mu Zhi Ming. En effet, à la mort de Wang Zheng-Nan — qui était le maître du fils de Huang —, le meilleur ami de Wang avait demandé à Huang de rédiger ce texte pour lui rendre un dernier hommage. Huang avait alors employé le terme de Nei Jia pour évoquer la boxe de son supposé créateur, Zhang San-Feng. Sept ans après la mort de Wang Zhen-Nan, son élève, Huang Bai-Jia (le fils de Huang Zong-Xi), écrivit un livre intitulé : La boxe interne dans lequeL il présente les contenus de cette boxe, mais rectifie le mythe fantaisiste rapporté par son père (au cours d’un rêve Zhang San-Feng aurait reçu l’enseignement des arts martiaux d’un immortel, le grand empereur Yuan Wu, et se serait réveillé le lendemain matin en étant devenu un grand expert). Pour sa part, il raconte que Zhang San-Feng était un expert en boxe Shaolin, qu’il avait créé une nouvelle boxe à l’opposé des principes de celle-ci, et qu’il la prétendait très supérieure — à tel point qu’en apprendre seulement les premiers rudiments devait permettre de se situer déjà bien au-dessus du niveau du Shaolin —. Ainsi, par les écrits du père et du fils de la famille ...