Descriptif
GTao : Dr Bernard Vial, pouvez-vous nous présenter vos recherches sur la valeur affective
des aliments ?
Dr. Bernard Vial : j’ai d’abord analysé le plasma sanguin et en particulier les protéines qu'il contient. Grâce à une technique inventée par des Français il y a 40 ans, il est possible d'établir ce que l’on appelle le profil protéique du CEIA. Cette analyse utilise les images de synthèse pour diagnostiquer par ordinateur une humeur à partir du plasma. Mes recherches montrent ainsi que le sang est l'organe du sentiment, de l'affectivité, et surtout, de l'inconscient : c'est ce que j'appelle le « proteion ». Je rappelle que la psychiatrie et les neurosciences cherchent encore aujourd’hui à localiser l'inconscient.
GTao : le sang se renouvelle, il s'écoule, se renouvelle… Comment peut-il enregistrer nos affects et notre inconscient ?
Dr. Bernard Vial : oui, tout notre sang se renouvelle en permanence, de même que l'ensemble des cellules du corps. Les globules rouges et blancs sont ainsi renouvelés dans la moelle osseuse. Mais la gestion des informations dans le corps se réalise dans l'organisation des protéines du plasma ; celles-ci ayant des propriétés de substances sensibles. Une centaine de métaux comme l'or, l'argent, le fer, le cuivre, le mercure, le phosphore sont utiles pour inscrire toutes les informations dans le sang. De la même façon que les journalistes se servent de caractères d'imprimerie et d'un ordinateur composé de trente métaux pour faire passer certains messages, tous les métaux contenus à l'intérieur des protéines sont des vecteurs d’informations. Tandis que la cellule contient des informations héréditaires (dans l'ADN), le proteion, qui réside dans les 150 000 kilomètres de tuyaux du réseau sanguin (un peu comme internet) est hypersensible et capable de capter toutes les informations qui viennent de l'extérieur.
GTao : quel est le lien entre le proteion et notre alimentation ?
Dr. Bernard Vial : on nous a fait croire pendant des années, dans une conception très matérialiste de l'alimentation, que ce que l'on mangeait était destiné à renouveler nos tissus intérieurs. Mais en réalité, la manière dont nous mangeons est avant tout un fait de civilisation. On ne mange pas en Angleterre comme en France, ni dans les pays du Maghreb, car l'alimentation a un rôle éducatif et en particulier, il forme notre jugement. Quand on apprend à juger les aliments, on apprend à exercer notre pensée. Ainsi les psychanalystes parlent-ils du ...