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Jean Degottex

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Une œuvre spirituelle et initiatique

Le musée des Beaux-arts de Quimper propose jusqu’au 30 septembre 2008 une exposition sur l’œuvre de Jean Degottex (1918-1988), artiste majeur de l’abstraction de la seconde moitié du 20e siècle.

Par Isabelle Martinez



Extrait de la revue : Génération Tao n°50
Nb de pages : 2

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Descriptif

Cette rétrospective s’ouvre sur un ensemble de peintures réalisées à Portsall durant l’été 1954. C’est lors de ce séjour sur la côte nord du Finistère que le peintre abandonne la représentation des paysages. Pour mieux se fondre avec les éléments il ne cherche plus à peindre l’apparence de la nature. L’artiste développe à partir de cette inspiration une peinture du minimum dans laquelle le signe, le vide et l’écriture naissent de l’expérience d’un regard respiré dans son essence et vécu dans son mouvement. Son geste s’exécute dans la fulgurance d’un état méditatif et devient signe, car pour Degottex : il n’y a pas à proprement parlé de vision avant, le geste de la fleur c’est la fleur…

« Rien avant rien après tout en faisant. »
Degottex durant son séjour à Portsall travaille tous les jours à la même heure sur une langue de terre plate qui s’enfonce dans la mer. Il pose ses feuilles sur la dune et commence à tracer à l’encre de chine, parfois rehaussée d’aquarelle, un même thème, la vague. L’artiste compose avec les éléments, que ce soit ceux saisis par son regard contemplatif que ceux accidentels des gouttes de pluie ou des grains de sable se déposant sur l’œuvre. Pendant une dizaine de jours le peintre renouvelle le même rituel. Après une heure de marche, face à la mer, il plonge dans un état profond méditatif déconditionnant son geste de l’apparence afin de saisir le rythme universel des forces élémentaires : Le spectacle et les apparences étaient sans importance pour moi… La vague n°3 tracée à l’encre de chine se déploie dans sa courbe verticale, ponctuée par des taches suaves et des frémissements de lignes. Le contenu du dessin n’est pas celui d’un simple rythme mais des variations subtiles d’un flux et d’un reflux. Ce thème se développe aussi de page en page et annonce son travail de série : dans la dérive imperceptible, la reprise nécessaire du même dialogue, d’une même situation à peine déplacée. Dans un jet, respirant le vent, l’artiste ne fait qu’un avec le mouvement inhérent à celui corporel qu’il suit, comme on suit le courant des éléments : On a la sensation de saisir dans une fraction de seconde, très vite, une parcelle d’éternité ; éclair de lucidité, de connaissance.
Quelques mois après, en novembre de cette même année, André Breton, chef de file du Surréalisme, vient le ...

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