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L’ivresse en Chine

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Un rendez-vous avec l’amitié

Partie intégrante de l’art de vivre chinois, l’ivresse est avant tout une histoire d’amitié symbolisée par le banquet.

Par Cyrille J. D. Javary



Extrait de la revue : Génération Tao n°41
Extrait du dossier : Ivres de rires
Nb de pages : 3

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Descriptif

L’ivresse est une part profonde de l’art de vivre chinois. Des puritains ont pu la condamner, Confucius lui, n’y trouvait rien à redire : « Le vin était la seule chose qui n’était pas mesurée à la table du maître » lit-on au chapitre 18 des Entretiens, dans un passage où est détaillé ce que Confucius mangeait : « jamais plus de viande que de légumes », et ce qu’il ne mangeait pas : la charcuterie du marché, parce qu’à la différence de celle faite dans sa maison, il ne savait pas ce qu’il y avait dedans. Les Taoïstes quant à eux, avaient depuis longtemps remarqué que parmi les gens qui tombent, seuls les enfants et les ivrognes ne se font pas mal ; ils roulent à terre, s’écorchent les genoux, mais ne se brisent pas les os parce qu’ils ne sont pas raidis par la peur de choir ou la crainte de déchoir. L’ivresse, quand elle n’est pas beuverie, est mise en communication. Elle ouvre les portes de la perception avec l’invisible, le précieux et le subtil, mais il n’est pas donné à n’importe qui de le sentir. A l’époque des Tang (6e - 9e siècle), Li Bai (aussi appelé Li Po), grand buveur et grand poète, le disait sans ambages et sans tourner autours du pichet : Si le ciel n’aimait pas le vin / Au firmament point d’« étoile du vin » / Si la Terre n’aimait pas le vin / Dans les profondeurs point de « source du vin ». / Puisque le Ciel-Terre aime le vin / Aimer le vin ne fait pas honte au Ciel. (…) / Trois coupes de vin et on entre en communication avec le Dao / Un tonneau entier et on est en harmonie avec la Nature. / Mais, vous qui saisissez vraiment le sens du vin / Ne le transmettez point aux personnes sobres.

Zui, l’idéogramme de l’ivresse
Il y a cependant dans l’ivresse chinoise un niveau supplémentaire. Confucius avait posé le bon fonctionnement de la société sur cinq relations : entre souverain et sujet, père et fils, mari et épouse, fils aîné et fils cadet, et entre les amis.

L’idéogramme de l’amitié
Quatre de ces relations sont hiérarchisées et imposées, seule la cinquième est horizontale et choisie, c’est pour cela qu’elle est la plus précieuse, surtout dans une société ou pudeur et retenue furent longtemps ...

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