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La danse cosmique du Yin-Yang

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En Chine, le temps ne passe pas comme en Occident. Ce n'est pas un temps abstrait et linéaire qui s'étire d’un an zéro historiquement fixé vers une éternité finale mystiquement rêvée. Il ne se déroule pas de façon implacable, mais s'enroule sur lui-même d

Par Cyrille J. D. Javary



Extrait de la revue : Génération Tao n°23
Extrait du dossier : Spécial Yi Jing
Nb de pages : 3

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Descriptif

En Chine, le temps ne passe pas comme en Occident. Ce n'est pas un temps abstrait et linéaire qui s'étire d’un an zéro historiquement fixé vers une éternité finale mystiquement rêvée. Il ne se déroule pas de façon implacable, mais s'enroule sur lui-même de façon très palpable. Rond et vivant, il s'épanouit sans cesse en combinant des tendances qui se renforcent ou se renversent. Ce n'est pas une succession d'instants qui se ressemblent, mais une conjonction d'influx qui se rassemblent.

La discontinuité du temps
Le sinologue Marcel Granet explique que les Chinois divisent le temps en organisation de périodes comme ils divisent l'espace en confédération de secteurs. Cette organisation discontinue du temps les a amenés à considérer avec un intérêt tout particulier la transition, le passage d'un temps à un autre. Leurs cérémonies en témoignent. Un esprit chinois ne saurait inaugurer un temps nouveau qu'en procédant d'abord à des rites d'au revoir du temps périmé. Les saisons nouvelles étaient accueillies par des cérémonies de bienvenue précédées de rites destinés à annoncer à la terre qu'une période est finie. Cette conception du temps comme une succession de moments ayant chacun leur tempo particulier, l'importance donnée à la reconnaissance des seuils, à l'émergence des retournements, à l'accompagnement des mutations, tout cela a amené les anciens Chinois à inventer une sorte de boussole temporelle aussi fiable que celle avec laquelle on peut se repérer dans l'espace : le Yi Jing ou Classique des Changements.

Le Yi Jing, la référence chinoise
Le Yi Jing fait partie des "Cinq Classiques" dont la connaissance était exigée de tout candidat aux examens impériaux. Mais il surpasse les autres classiques autant par sa profondeur que par son importance et son ancienneté. Non seulement le Yi Jing a nourri les deux courants majeurs de la pensée chinoise : le confucianisme et le taoïsme, mais il a aussi, tout au long de l'histoire chinoise, servi de référence à la plupart des théories scientifiques ou politiques sur le fonctionnement de l'univers et les moyens pour l'être humain de s'insérer harmonieuse-ment dans cette organisation. Pourtant, le Yi Jing n’est pas un livre spéculatif. Prenant la nature comme modèle et l'être humain comme module, il suggère la danse cosmique du Yin et du Yang, la variation de leurs agencements et la permanence de leurs mutations. Et tout cela simplement à partir de 64 situations de la vie quotidienne rabotées jusqu'à leur ...

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