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Etre et avoir

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Déplacer chaque châtaigne

Vous êtes dans la forêt. Les châtaignes sont au sol et vous en ramassez quelques-unes pour en faire un tas. Le tas existe-t-il ? Non, il n’est que la création momentanée et virtuelle d’un groupement de châtaignes.

Par Jean Motte



Extrait de la revue : Génération Tao n°43
Nb de pages : 1

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Descriptif

Vous êtes dans la forêt. Les châtaignes sont au sol et vous en ramassez quelques-unes pour en faire un tas. Le tas existe-t-il ? Non, il n’est que la création momentanée et virtuelle d’un groupement de châtaignes. La société est identique. Elle n’existe que par l’association d’une mise en commun de la pensée et du travail. J’entends souvent dire : « C’est de la faute de la société si ça va mal ». Non c’est faux. Une société malade, c’est un être malade. Car la société, je le rappelle, n’existe pas mais l’Homme si. Il faut donc guérir l’homme et non implorer une chose qui n’a pas de réalité de soulager nos maux.
Observons de plus près un homme juste. Il doit être au centre de cinq devoirs :
1) Etre droit.
2) Etre heureux de se réaliser.
3) Etre capable de se nourrir et de s’abriter.
4) Etre détaché de la possession.
5) Etre un homme libre.
Observons maintenant l’homme malade en analysant l’entité « société » :
1) Avoir le pouvoir par la corruption, les détournements.
2) Avoir une uniformisation des compétences et du travail.
3) Avoir le besoin.
4) Stimuler l’Avoir sous toutes ses formes.
5) Avoir une collectivité docile.
Ainsi l’homme juste se tient devant la colonne Etre. Tout homme qui vit, doit comprendre que le seul moment de l’existence réel est celui du présent. « Je mange » devient « Je suis mangeant ». « Je pense, je suis pensant » (Jung). L’auxiliaire être nous demande de nous arrêter sur cet instant fugitif, cette magnifique intemporalité qu’est le présent. Le futur n’existe pas encore et le passé n’existe plus. L’homme est et devient libre. Vivre c’est mourir un peu chaque jour. Vivre libre c’est accepter qu’une part de mon Etre disparaisse. Vivre c’est accepter le vide et faire confiance à la nature car celle-ci ne manquera pas de remplir ce vide qu’elle a en horreur !
L’homme malade se situe derrière la colonne de l’Avoir. L’auxiliaire avoir nous projette dans le passé. « J’ai mangé », « j’ai pensé », sont des actions terminées, mortes. L’avoir nous abaisse dans la matérialité, contrairement à l’Etre qui nous élève dans notre individualité (ne pas confondre avec individualiste).
Nous pourrions penser, en constatant la grande différence entre l’être et l’avoir, que la tâche est énorme pour redresser chacun des cinq points. Il n’en est rien. Car l’un d’eux ...

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