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Grégorio Manzur

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Il est beau le chemin du retour.

Gregorio Manzur vient de publier Les Mouvements du silence chez Albin Michel. Nous avons rencontré cet homme au parcours éclectique que sa « légende personnelle » a conduit des vastes plaines de la pampa argentine au berceau de la culture chamanique.

Par Sandrine Toutard , Grégorio Manzur



Extrait de la revue : Génération Tao n°40
Nb de pages : 2

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Descriptif

GTao : Faites-vous facilement le lien entre votre enfance en Argentine, et votre parcours jusqu’en Chine ?
Gregorio Manzur : Mon enfance a été assez joyeuse, en plein air. Je gardais des vers à soie dans une boîte à chaussures, et je grimpais sur le mûrier pour les nourrir. J’assistais à ce miracle de l’apparition de la chrysalide et de la métamorphose du ver en insecte volant. Je crois qu’en tant qu’enfant, j’ai eu la chance de comprendre ce que décrivent les traditions bouddhistes et taoïstes : nous naissons avec nos énergies et nos capacités intactes. Et petit à petit, l’éducation — qui nous est nécessaire pour exister socialement — fait que cette spontanéité cède la place à une rationalité qui nous fait perdre cette grande richesse du « ciel antérieur » comme le disent les Taoïstes. Alors il nous faut devenir ver à soie, manger beaucoup de feuilles de mûrier, recréer un cocon, et si possible, renaître en tant que chrysalide : « Entamer le chemin de retour vers notre vraie nature… Passer du Ciel Postérieur dans lequel nous vivons, perceptible par nos sens et notre mental, et revenir progressivement vers l’état naturel qui est le Ciel Antérieur ». Le Bouddhisme Chan, qui a donné le Zen au Japon, appelle à revenir à la femme vraie sans mérite, sans conditions, ou à l’homme vrai, sans qualité, sans mérite. Voilà comment en étant adulte je crée un lien entre ma petite expérience du ver à soie et la motivation de mes efforts pour comprendre l’homogénéité de mes émotions, de mes tendances, de mes aspirations et donner un sens à ma vie pour qu’elle ne stagne pas. Car si le sens de la vie commence à stagner, je ne redeviens pas chrysalide, je reste dans un « no man’s land ».

GTao : Déjà, à cette époque, vous avez fait des rencontres importantes…
G. M. : Tout à fait, comme certains guérisseurs que l’on appelle maintenant « chamanes », mais que nous continuons à appeler guérisseurs ou « mains saintes » : la main qui guérit. Ces hommes métis, Indiens, m’ont montré une voie différente de celle que reconnaissaient ma famille et l’école. Ils pouvaient guérir à distance, par la concentration, ou la parole. Tout cela a participé à une quête consciente ou inconsciente d’une intériorité. Ces sages parlaient très peu. Ce qui comptait était la présence. Progressivement, les années ...

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