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Arts Martiaux Philippins

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Des armes de mort aux instruments de vie

De la lutte et des combats émerge un art martial redoutable : le Kali / Eskrima. Symboles de toute tradition martiale, des lames, synonymes de force, de justice, de pouvoir, de sagesse… ont créé, convaincu et sutout traversé les époques, drainant dans le

Par Hérald Loygue



Extrait de la revue : Génération Tao n°12
Extrait du dossier : Le Tao d’ailleurs
Nb de pages : 5

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Descriptif

Une histoire mouvementée
Le Kali / Eskrima naquit aux Philippines, contre vents et marées, sous la forge des batailles, poussé par un souffle de liberté, luttant sans cesse pour préserver la vie. Situé en plein coeur de l’Océan Pacifique, non loin des côtes taïwanaises, l’archipel des Philippines composé d’une multitude d’îles, se trouvait autrefois au carrefour de grands échanges commerciaux : bâteaux marchands musulmans et japonais (11ème siècle), contacts avec les dynasties chinoises des Song (10ème et 13ème siècle) et des Ming (14ème et 17ème siècle)… Ses grandes richesses en hommes et en ressources naturelles étaient très convoitées et son rôle commercial fut renforcé lorsque Manille devint une plaque tournante entre la Chine (Canton) et le Mexique (Acapulco). Le peuple philippin, porté sur l’échange et l’ouverture, fut donc amené à lutter contre les divers envahisseurs intéressés par cet endroit hautement stratégique… Un art redoutable portant le nom de Kali, Arnis ou encore Eskrima, devint ainsi célèbre sous la main d’une tribu guerrière, les Moros, puisqu’il coûta la vie au navigateur portugais Magellan (1521). Il posa de surcroît de sérieux problèmes aux américains en 1898 qui, “face à des résistances corporelles étranges”, modifièrent le colt 38 (pas assez puissant !) pour le 45. Mais c’est en luttant contre les espagnols dont l’archipel subira plus tard la domination que l’art philippin prit ses couleurs occidentales, intégrant dans l’art existant les sciences mathématiques de l’escrime occidentale : systèmes numériques d’angles d’attaques, déplacements, travail de l’épée et de la dague (”spada y daga”)...

Une appellation incertaine
Il existe plusieurs termes et de nombreuses familles pour désigner les arts martiaux philippins : Kali, Arnis ou Eskrima. Soulevons le voile du mystère… KALI signifierait pour certains : “mouvement du corps”, contraction des termes Ka mot (corps) et Li hook (mouvement) ; pour d’autres, “sabre”, Kalis en Tagalog (dialecte philippin). D’aucuns encore rattachent les Philippines aux royaumes hindouisés de Crivijaya et Modjopahit* , pourrait-on alors établir un lien avec Kali, déesse dite destructrice de l’ignorance et de l’illusion, adorée dans les rituels tantriques comme une manifestation de l’énergie suprême ? ARNIS est associé aux “harnais” que portaient les guerriers Moros. ESKRIMA découle de l’espagnol “esgrima” (art de l’escrime) ou escarmouche. Mais tout ceci est affaire de terminologie. Chaque île ayant développé ses particularités au gré des influences chinoises, indiennes, japonaises, le Kali / Eskrima regroupe autant de disciplines variées auxquelles sont attribués le nom des maîtres ...

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