Descriptif
La génération Bruce Lee
Il y a environ trente ans, Bruce Lee (1940-1973) créa une nouvelle vague de films dits de “karaté” qui déferla dans le monde entier. Sa mort précoce, à l’instar de James Dean, donnera une dimension mythique à ses films : “Big Boss” (1972), le duel de guerriers avec le karatéka Chuck Norris dans la “Fureur du Dragon” (1973) ou les combats collectifs dans “Opération Dragon” (1973) qui lui assura la reconnaissance Hollywoodienne. Ce sont paradoxalement les arts martiaux japonais et coréens qui bénéficièrent de la percée de Bruce Lee parmi le public du monde entier. C’est ainsi que l’on associa Bruce Lee au karaté alors qu’il pratiquait le Kung Fu Wushu : un mythe d’origine chinoise allait contribuer au développement d’un art japonais. Quel pied-de-nez à l’histoire quand on sait que Hong-Kong, le pays du Petit Dragon, était occupé par l’armée japonaise. Les arts coréens surent aussi bénéficier de cette vague puisque c’est actuellement le Tae Kwon Do, sport olympique à Sydney, qui est devenu l’art martial le plus pratiqué dans le monde. Que s’est-il passé pour que les arts de mouvement chinois n’aient pas su prendre la bonne vague ? Est-ce lié aux effets de la Révolution Culturelle sachant que Bruce Lee est un enfant de la diaspora chinoise et non de la Chine Continentale ? Les arts chinois souffrent-ils des querelles interminables entre les écoles, les familles, les styles, les maîtres, les disciples ? D’où les expressions : “C’est un véritable casse-tête chinois” car “chacun ne veut pas perdre la face vis-à-vis de l’autre ! Bruce Lee, Jackie Chan, “The Crow” avec Brandon Lee, “Matrix”, “Star Wars”, “Tigre et Dragon”, “Roméo doit mourir” mené par le virtuose Jet Li, “Mission Impossible” avec Tom Cruise, les séries télévisées comme “Kung Fu” avec David Carradine, “le Flic de Shanghaï” ou “Sydney Fox l’aventurière”, la nouvelle version cinématographique des “Drôles de Dames”, etc. C’est vraiment la gestuelle chorégraphique des arts martiaux chinois qui est à l’honneur : kung fu du nord ou du sud de la Chine, taï ji quan, formes d’animaux, etc. Comment se fait-il qu’un jeune enthousiasmé par tous ces films de wushu aille s’inscrire à un cours de karaté, taekwondo ou vietvodao ? Existe-t-il un problème de communication à l’image des délicates relations politiques entre la Chine et l’Occident ?
Le wushu dans l’ombre du karaté et du taekwondo
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