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Encourager la créativité

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A chaque numéro, une nouvelle réflexion sur les méthodes d’enseignement des disciplines/arts corporels et énergétiques. Une rubrique qui s’adresse aux pratiquants et aux enseignants.

La transmission d’une tradition ancienne noue les fils qui permettent le passage de perles anciennes à d’autres héritiers. Dans la plus pure et idéale tradition orthodoxe d’Asie, le Maître se sent responsable du choix de son successeur, celui qui recevra

Par Georges Saby



Extrait de la revue : Génération Tao n°32
Nb de pages : 1

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Descriptif

La transmission d’une tradition ancienne noue les fils qui permettent le passage de perles anciennes à d’autres héritiers. Dans la plus pure et idéale tradition orthodoxe d’Asie, le Maître se sent responsable du choix de son successeur, celui qui recevra le nectar et qu’il désignera comme héritier. Cette conception très classique de la continuité du savoir, et très orientale, pourrait nous paraître quelque peu semblable à ce que nous connaissons en Occident avec nos arts classiques, tels que la danse, la musique, ou même la peinture. Mais on a bien souvent en Occident une vision très figée de la transmission de Maître à disciple ; une vision  idéale qui  se déroule dans un univers parfait, à l’image de notre paradis judéo-musulmano-chrétien. Mais cela ne se passe pratiquement jamais comme cela… Les élèves luttent parfois entre eux pour obtenir le titre de disciple officiel. Très souvent, une partie, ou toute la transmission, part de son côté, grossissant le groupe des disciples officieux. Des élèves chercheurs réactualisent le savoir par eux-mêmes, souvent sans rien inventer. Ils créent ce qu’ils n’ont pas reçu, et participent ainsi à l’élan vivant qu’est une tradition évolutive. Car la tradition en aucun cas n’est figée. Elle ne l’est pas en Inde, elle ne l’est pas au Japon, elle ne l’est pas en Chine, elle ne l’est pas en Occident. Et pourtant dans l’esprit de certains de mes contemporains, mais pas tous, une sorte d’illusion d’immuabilité colle aux trésors de pratique corporelle et spirituelle venus d’Asie. Il faudrait  reproduire à l’identique pour trouver la Voie, la seule, la vraie. D’un point de vue technique, un enseignant se doit d’inciter l’élève à reproduire une technique classique à l’identique. Ce serait une erreur qu’on se limite à cela. Penser que la créativité ne devrait s’étudier ou ne s’exprimer qu’en fin d’étude, une fois la technique acquise, relève de l’illusion. A trop attendre, on tue l’élan de spontanéité. Celui-ci doit être encouragé tout au long d’un apprentissage, pour atteindre une maturation harmonieuse. J’incite ainsi tous mes élèves talentueux à se poser en tant que chercheur, à expérimenter au-delà de ce qui est transmis. Aux Beaux-arts, en France, la phase «reproduction» correspond à la première année, sujet clos dès la seconde année. Un danseur ne devient pas brusquement chorégraphe en conclusion logique d’années d’obéissance, et encore moins s’il n’a pas eu l’opportunité de s’essayer. Le Génie  ne jaillit pas de nulle part, ...

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