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Wushu

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Sport ou danse chamanique ?

D’hier à aujourd’hui, l’approche du Wushu a profondément évolué. Un retour aux sources de la discipline nous fait retrouver la mémoire oubliée d’un univers porteur de sens, et d’une pratique en communion avec l’esprit des animaux.

Par Jérôme Ravenet



Extrait de la revue : Génération Tao n°34
Nb de pages : 2

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Descriptif

S’interroger sur les rapports du Wushu avec le Chamanisme peut faire sourire. Sous l’influence de l’Occident, la Chine a d’abord créé deux instituts destinés à faire du Wushu une sorte de gymnastique : la JingWu Tiyu Hui (Association sportive de la Quintessence Martiale, 1909) de Shanghaï et la Zhongyang GuoShu Guan (Institut Central de l’Art National, 1927) de Nanjing avaient tenté de transmettre l’héritage d’une tradition qu’ils devaient malgré tout infléchir dans le sens d’une «éducation physique» : positions basses, stylisation marquée des postures, vitesse, force… Une nouvelle idée de l’efficacité est née avec ces instituts ; une idée plus rationnelle, plus pragmatique, plus moderne, perpétuée aujourd’hui par les différentes fédérations sportives de Chine et d’ailleurs, et dont le nouveau style ChangQuan, créé en 1956 par la Guojia Ti Wei (Commission nationale du Sport) est la parfaite illustration. Sous l’influence et la forte propagation de ces styles modernes, la juxtaposition d’un terme anglais
du 19e siècle, le mot «Sport», et du terme Wushu nous semble aller de soi. Mais cette évidence est trompeuse. Le Wushu n’a pas toujours été un «sport».

Un univers de sens
Dans un petit manuel édité par les éditions QingHua (Pékin, 1982) pour la propagande du Wushu à l’étranger, l’auteur écrit : Sous les dynasties Qin et Han, des arts martiaux, tels que le Jiaodi (où les adversaires luttaient avec des cornes de bêtes sur la tête), ont vu le jour. Pourquoi ces costumes étranges ? N’était-ce pas encombrant, ou contre-performant ? Mais l’auteur ajoute : Il y avait dans les drames, des danses à figures imposées, où l’on se servait d’armes variées, telles que sabres et hallebardes, tout comme aujourd’hui on le fait dans les exercices de Wushu. Ainsi donc, le Wushu sous sa forme sportive est un Wushu expurgé de toute la dimension symbolique par laquelle, jadis, il tenait de la danse et du drame. Les sinologues d’ailleurs le savent : le caractère Wu qui signifie «martial» est un homonyme de Wu qui signifie «danse» et dont l’idéogramme fait référence aux gestes rituels du sorcier chamanique (les deux caractères se prononcent au troisième ton). Boxe du Singe, de l’Aigle, de la Mante Religieuse, etc. : les Chinois ont cherché dans l’imitation des animaux, qui caractérise la gestuelle des styles imitatifs, une autre idée de l’efficacité : ces mouvements ne valent pas simplement pour ...

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