Descriptif
Je ne suis pas une experte en éducation. Soyons clairs. Mais maman était orthophoniste et j’ai baigné dans un milieu familial très doltoien. Mon frère a eu des difficultés scolaires assez jeune et j’ai vu maman se battre pour le faire accepter tel qu’il était par un milieu éducatif butté. A l’époque, maman aurait rêvé trouver dans notre région une école Montessori, Steiner ou Freinet où mon frère aurait pu s’épanouir avec les qualités qui sont les siennes*. Cela m’a certainement donné une forte sensibilité au sujet. Ce n’est donc pas un hasard si j’ai lu avec ferveur et passion de nombreux livres sur l’éducation : Dolto, Montessori, Steiner, A.S. Neil, Aletha Solter, D. Marquet, C. Didier Jean-jouveau, Gordon, Marshall Rosenberg, F. Leboyer, M. Odent, Faber & Mazlish, Deepak Chopra, A. Verdiani, I. Filliozat et bien d’autres philosophes encore…
L’éducation commence dès la naissance…
Je suis très touchée par la naissance d’un bébé et bouleversée par le peu de conscience autour de ce sujet. La naissance est devenue un acte médicalisé où la femme, souvent, se dépossède de ce passage initiatique. Banalisation des
césariennes, péridurales, épisiotomies de confort, environnement bruyant, peu de chaleur humaine. Ambiance hôpital, au secours ! J’ai le sentiment que la naissance a été désacralisée et est perçue comme une pathologie. Nous avons encore du chemin à faire pour qu’elle se passe sans violence, dans la joie et le respect de l’enfant et de la mère. Nous respectons bien nos morts, non ? Nous rendons hommage à la vie qui s’en va, à l’âme qui se désincarne. Alors respecte-t-on dans le recueillement et la louange la vie qui arrive ? Ou sont passés les Frédérick Leboyer et Michel Odent qui prônaient le sacre de la naissance ? Ou est la relève ? Pour moi, la transcendance de l’être, « l’éducation » commence dès ces moments-là, pas uniquement à l’école.
Respecter la vérité de l’enfant
Aujourd’hui, en chemin, j’essaye donc d’être avec mes trois filles un « parent conscient » qui cherche à respecter la vérité de l’enfant et qui, à l’instar de Maria Montessori, la grande pédagogue italienne, souhaite « aider ses enfants à être qui ils sont. » Dans la pratique de ce 8e art, hautement initiatique, je me retrouve face à moi-même, à mes peurs, mes conditionnements, mes limites, mais aussi… ma lumière. Ce miroir permanent (les enfants ne vous lâchent jamais) m’oblige à grandir et ...