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Et si toute la pratique des arts martiaux consistait en premier lieu à être soumis dans “l’abandon tenu” à une géométrie pure ?

Chaque art martial apparaît d’abord comme une architecture. Il possède ses clefs mathématiques, comme un style architectural possède les siennes. Comment pourrait-on expliquer autrement ce parfum particulier qui se dégage de chaque style de wushu, de même

Par Michel Dussauchoy



Extrait de la revue : Génération Tao n°14
Nb de pages : 1

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Descriptif

Chaque art martial apparaît d’abord comme une architecture. Il possède ses clefs mathématiques, comme un style architectural possède les siennes. Comment pourrait-on expliquer autrement ce parfum particulier qui se dégage de chaque style de wushu, de même que des émotions différentes nous apparaissent lorsqu’on contemple une abbaye romane, une cathédrale gothique… ? Ainsi, chaque style, au-delà du fonctionnel, évoque quelque chose de particulier et possède peut-être une efficience particulière précise, aux niveaux physique, énergétique, médical, émotionnel, voire même spirituel. Le Wing Chun et sa triangularité froide et sans détour. Le Tai Ji Quan et l’Aïkido, et leurs volutes sans fin, leurs arabesques serpentines. Le Bagua Zhang, ses spirales folles et typhonesques. Les postures immobiles du Qi Gong, ou du I Quan, et leurs minéralités “reptiliennes”. A travers ces exemples, il apparaît qu’un style, avec sa géométrie spécifique, aurait non seulement une correspondance architecturale symbolique, mais aussi une efficience réelle, au-delà du simple combat. Il serait, pour reprendre l’expression de Gurdjieff, une œuvre d’art objective, intemporelle, un message, au même titre qu’une pyramide ou une symphonie de Mozart. Il serait un discours sur un mode d’être à soi-même, un mode de communication. Cela est à vivre de l’intérieur, en tant que spectateur, mais surtout en tant que pratiquant : s'oublier totalement dans la géométrie afin de se défixer de soi et de l’autre, et s’ouvrir au cœur du style. S’oublier, se lâcher, ne plus être adorateur narcissique de la forme pour la forme. Paradoxalement, on ne peut se lâcher pleinement que dans une forme que l’on connaît par cœur. Mais, dans cet oubli confiant où l’on ne s’agrippe plus à la forme, où l’on se laisse mener par elle, se trouve peut-être la jouissance et l’accès au silence, à la paix, au vide. Ce thème du vide est cher à toutes les traditions spirituelles authentiques. Ainsi, les Mudras ne sont que des expressions corporelles d’états de conscience mystiques, et non l’inverse. Le fameux “fixer l’esprit nulle part” du Maître Zen Takuan1, est en réalité, et en premier lieu, de la géométrie. Mesdames et Messieurs les géomètres artistes martiaux, à quand une création picturale à partir de l’expression de différents styles de Wushu, et surtout, à quand la création d’un style nouveau, étonnant, un style de notre époque, un style du présent ?
1. Le mystère de la sagesse immobile de Maître Takuan.
A lire :
Formes et forces, de René Huygues

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