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Kumasugu Minakata (1867-1941)

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La conscience écologique et globale

Sur la route qui conduisit Morihei Ueshiba à fonder l’aïkido, trois rencontres avec des hommes incarnant chacun une dimension technique, intellectuelle et spirituelle, eurent une influence fondamentale sur sa vie et son œuvre. Ces trois portraits, associé

Par Dominique Radisson



Extrait de la revue : Génération Tao n°13
Nb de pages : 2

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Descriptif

Dans le Japon de la première moitié du XXe siècle, Kumagusu Minakata fut un personnage peu commun. Au regard de son œuvre, le terme le plus approprié pour le désigner est celui d'ethnologue, mais ses activités furent immenses, car c’était un véritable humaniste. Cet érudit, qui parlait dix langues couramment, produisit d’innombrables écrits et conférences ayant trait à la biologie, l’archéologie, la botanique, la minéralogie, l’anthropologie, l’astronomie, la théologie. Homme de réflexion, mais également homme d’action, il lutta toute sa vie contre l’Etablissement pour protéger l’environnement, favoriser l’instruction des masses, réduire les inégalités et rapprocher les peuples. Ses prises de position, totalement en marge du contexte socio-économique du Japon de l’époque, ont conservé toute leur pertinence aujourd’hui. On pourrait même dire qu’elles sont plus que jamais d’actualité. Elles peuvent se résumer ainsi : Minakata naît en 1867 dans la ville de Kayama. Après un parcours scolaire marqué par une soif d'apprendre immense, il part aux Etats-Unis à l'âge de 21 ans. Il étudiera deux ans au Michigan Agricultural College, puis il voyagera en Amérique centrale, aux Antilles, en Amérique latine, partageant même, un temps, la vie d’un cirque italien en tournée. Il s’établira à Londres en 1892, où il résidera huit ans, travaillant pour le Bristish Museum au service des recherches orientales. En 1900, il retourne définitivement au Japon, et s'installe à Tanabe en 1904. Il crée une université populaire, y donne des conférences, classe et expose les milliers d’échantillons de plantes qu’il a collectés durant ses voyages. Parallèlement à ces activités qu’il poursuivra jusqu’à sa mort, Minakata développe la seconde partie de son œuvre. Au Japon, sa popularité reste encore de nos jours liée à ses inlassables activités en faveur de l'environnement, de la justice sociale et de l'équité économique. En 1906, le gouvernement du Meiji décida de réorganiser le réseau des sanctuaires du pays. Sous des apparences de modernisation étatique, cette réforme cachait de sordides intérêts financiers. En effet, chaque sanctuaire était composé d'un temple traditionnellement environné de forêts préservées, souvent séculaires. La fermeture d'un sanctuaire signifiait la destruction du temple et la confiscation par l'état des propriétés avoisinantes. Les zones forestières ainsi confisquées étaient vendues à des spéculateurs attirés par l'abattage et la commercialisation du bois. Minakata s'opposa violemment à cette réforme, ce qui lui valut d'être emprisonné par les autorités. Il soutenait que cela appauvrirait la faune et la flore, et par la disparition des rites ...

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