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« Cai »,

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la richesse

Comme à chaque numéro, Cyrille Javary nous convie à une passionnante exploration de la richesse unique de la pensée et de l’écriture chinoises. Spécialement pour ce dossier, il nous éclaire aujourd’hui sur l’idéogramme cai, qui signifie « richesse ».

Par Cyrille J. D. Javary



Extrait de la revue : Génération Tao n°50
Extrait du dossier : Samouraï des temps modernes
Nb de pages : 1

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Descriptif

L’argent a toujours été considéré en Chine comme une préoccupation parfaitement naturelle. L’idéogramme qui représente l’idée de richesse (1) : cái est construit par l’association de deux caractères. Celui de gauche, (2) bèi, a une longue histoire. Il représente un « cauris », un mot hindi (parfois écrit : cauri) qui est le nom général de la cyprée, un petit coquillage de la famille des porcelaines très répandu dans l’océan indien. Or, ce coquillage a été utilisé depuis le néolithique comme monnaie d’échange sur une très vaste zone allant des plaines d’Asie centrale aux régions de l’Afrique orientale. En Chine, le caractère qui le représente est devenu le signe général de tout ce qui est précieux et de valeur, et il apparaît à ce titre en composition dans de nombreux caractères. L’idéogramme de droite, cái (3), difficile à expliquer comme tous les signes dont la graphie comporte peu d’éléments illustratifs, a le sens général de : aptitude, talent, capacité naturelle, potentialité immédiate.
Leur assemblage désigne donc la richesse, moins en tant que manifestation de puissance (le mot français « richesse » dérive de la racine franque rik qui signifie : puissant), qu’en tant que capacité d’action, ce que nous appelons aujourd’hui le « pouvoir » d’achat.
Relayée par l’idéographie, la vieille idée magique selon laquelle, écrire le nom d’une chose aide à la faire advenir est à l’origine de curieux objets comme le panneau que l’on voit accroché au mur des maisons ou des boutiques. On y voit le caractère cái, d’où découlent, comme par enchantement des taëls, les lingots d’or qui, à l’époque impériale, avaient cette forme particulière.
Mais pour faire advenir la richesse chez soi, il y a mieux que d’écrire le mot : invoquer Cai Shen, l’Esprit de l’enrichissement.
Son nom, cái shén, communément traduit en français par : dieu de la richesse, est formé du mot richesse cái et du caractère « esprit » : shén (4), au sens le plus chamanique de ce terme.
Honni sous Mao, réhabilité par Deng Xiaoping, Cai Shen est à nouveau fort honoré. Son effigie se retrouve partout, dans les temples, les restaurants, les boutiques, les objets porte-bonheur, et tout particulièrement sur les cartes de nouvel an. Cela tient au fait que la formule de vœux la plus répandue en cette période, l’équivalent de notre « bonne année, bonne santé », est gong xi fa cái, ...

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