Descriptif
La médecine chinoise est toute entière organisée autour de la notion d’énergie. Cette énergie anime tout l’univers, l’homme y compris. Se forme ainsi un formidable édifice, d’une parfaite cohérence, dans lequel on peut toujours aller puiser pour trouver de quoi rééquilibrer les déséquilibres énergétiques qui font le lit de nos maladies ; raison pour laquelle la médecine chinoise soigne aussi bien avec l’alimentation que les massages, les exercices énergétiques, les méditations, l’acupuncture ou les plantes. En Orient, l'usage des plantes est donc basé sur la même conception énergétique que l’ensemble de la médecine. En effet, la médecine traditionnelle chinoise explique ainsi le fonctionnement du corps : des énergies vitales héritées des parents et des énergies acquises que l'on entretient par l'alimentation et la respiration, circulent dans le corps et l’animent. Cet ensemble énergétique possède une double nature, Yin et Yang, à la fois opposée et complémentaire. Enfin, elle circule dans le corps le long de douze méridiens, chacun étant relié à l’un des cinq organes principaux.
Plantes d’Orient et plantes d’Occident
Côté plantes, la logique est la même. Chacune sait, selon sa nature énergétique, tonifier ou disperser ces énergies, refroidir ou réchauffer le corps, dissiper l'humidité, chasser le vent, combattre la sécheresse… En Chine, les plantes s'absorbent le plus souvent en décoctions, plutôt sèches que fraîches, ou bien en quelques rares teintures, ou alcoolatures, ou sous forme de comprimés - extraits secs -. La médecine occidentale fait aussi une large place aux plantes, et ce depuis la nuit des temps. Cependant, elle ne les considère pas sous le même angle. Le modèle de la médecine grecque est organique. Les plantes ont donc été analysées sous un angle d'action symptomatique : on parle d'effet anti-pyrétique, anti-phlogistique, anti-tussif, laxatif, diurétique, carminatif, emménagogue, émollient, sédatif, stimulant… Au fur et mesure que la science découvrit le mode de fonctionnement des maladies, elle les mit en rapport avec le mode d’action des plantes. Résultat : on parle de plantes antiasthmatiques, anti-rhumatismales, hypotensives, tranquillisantes, aboutissant à des indications spécifiques, quoique multiples, parfois pour une même plante. Plus récemment, les scientifiques ont appris à isoler leurs principes actifs, ce qui a donné de nouvelles classifications : anti-inflammatoire, salidiurétique, sympatholytique… La haute technologie de l'Occident a pourtant permis de développer une énorme richesse dans les modes de préparation des plantes, comparé à la pauvreté relative de ceux de la pharmacopée chinoise : teinture-mère, extraits hydro-alcoolo-glycérinés, extraits secs, ...