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Wutao

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Balayer les nuages de la contrariété

Y aurait-il autant de gauchers que de droitiers ? Les arts martiaux seraient-ils un espace de pratique privilégié pour les gauchers contrariés ? Des exercices et une réflexion nés de la pratique du Wutao* et centrés autour de l’exercice de Taï Ji Quan "ba

Par Pol Charoy , Imanou Risselard



Extrait de la revue : Génération Tao n°25
Nb de pages : 3

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Descriptif

Après l’apparition des voûtes plantaires et des courbures vertébrales, une autre particularité humaine aura favorisé la marche et la course bipèdes : la torsion de la colonne vertébrale reliée à notre latéralité, c’est-à-dire la tendance propre à chacun d’être droitier ou gaucher.
Droitier ou gaucher ?Contrairement à l’opinion générale qui affirme que nous serions une majorité de droitiers — environ 80 % —, notre pratique d’enseignant nous a permis de constater qu’il n’en était rien. La minorité qui échappe à cette généralité fut d’ailleurs souvent marginalisée, des jugements sociaux et religieux pesant sur eux — sinistra désigne ainsi "gauche" en italien —. Soucieux de nos élèves, nous nous sommes donc intéressés aux difficultés de coordination rencontrées par bon nombre d’entre eux — un peu "gauches" !!! diraient certains — auxquelles était toujours lié un apprentissage difficile et laborieux. A noter que la culture française n’est d’ailleurs pas la seule à entretenir cette relation "hostile" aux gauchers. Dans le wushu, dont les styles de taï ji quan font partie, le gaucher est purement et simplement gommé, rejeté, au point de ne pas pouvoir concourir en compétition technique s’il pratique son taolu ou manie son arme à gauche. La pratique des armes simples se fait ainsi exclusivement avec la main droite. On retrouve cette "incohérence" au Japon où il est interdit aux Kendoka gauchers de pratiquer selon leur nature. Ce n’est que récemment, grâce à l’influence de l’E.P.S en Chine, que les nouvelles formes ont tenté de combler cette lacune.
Moitié-moitiéPour attester nos observations, nous avons mis au point quelques tests afin de vérifier la latéralité originelle de chacun et nous nous sommes rendus à l’évidence que nous nous trouvions en présence d’un équilibre 50/50 — autant de droitiers que de gauchers —. Nous avons ainsi reconnu de vrais gauchers, des gauchers "contrariés" qui se souvenaient avoir été forcés à écrire de la main droite, mais aussi des gauchers "oubliés" qui se découvraient gauchers. En ce qui concerne les deux dernières catégories, l’acceptation de leur nouvelle latéralité s’accompagne, de manière quasi systématique, de nombreuses résistances, reflet d’une profonde souffrance enfouie. Ainsi, si notre expérience réfute le quota de 80 % de droitiers et de seulement 20 % de gauchers commu-nément admis, il y aurait en fait 30 % de personnes qui seraient des gauchers contrariés s’étant adaptés au modèle dominant au point d’en oublier leur vraie nature.
Pratiquer : un refuge ou ...

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