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Une voix pour la paix

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Ama Adhe est la seule survivante d’un groupe de trois cents femmes détenues dans un camp au Tibet. Elles ont fait la promesse solennelle de témoigner de leurs conditions d’existence pour la mémoire des morts.

Par Manikoth Vongmany



Extrait de la revue : Génération Tao n°12
Nb de pages : 3

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Descriptif

“A tous ces morts, j’ai fait la promesse solennelle que leur vie ne sera ni effacée ni oubliée, qu’elle ne sera pas intégrée au tissu d’une histoire réécrite par ceux qui croient nécessaires de détruire le souvenir de beaucoup de ceux que j’ai connus et aimés. Tenir cette promesse est le dernier objectif de ma vie”.
Lorsque l’Armée populaire de libération, sous l’impulsion de la proclamation de la République Populaire de Chine par Mao Zedong, entama leur arrivée au Tibet vers la fin 1949, la vie de millions de tibétains allait progressivement basculer dans un autre mode d’existence. La vie de Ama (mère) Adhe reflète l’un des nombreux exemples de cette douloureuse épopée de l’histoire du Tibet (“le Toit du monde”), pays autonome pour les uns et région “historiquement” chinoise pour les autres...

Souvenirs d’antan
Ama Adhe Tapontsang (“Celui qui commande aux chevaux”) est née en 1932 dans le Tibet oriental dans la liberté et le bonheur de vivre dans une famille réputée pour son art de l’élevage des chevaux. Elle était la plus jeune des enfants d’une famille nombreuse composée d’un père, Dorje Rapten, et de deux femmes ; la mère d’Ama Adhe, Sonam Dolma, étant sa seconde épouse. Ama Adhe se souvient de la joie enfantine de jouer au milieu des fleurs, des pélerinages saisonniers, des repas partagés dans les prés, des récits des voyageurs, les moments de silence dans les chapelles bouddhiques, des années de recherche (de 1936 à 1939) pour trouver le chef spirituel du Tibet, le XIVe Dalaï Lama, manifestation humaine du boddhisattva* Chenrezig, considéré comme le “patron du Tibet”... Autant de souvenirs qui paraissent si lointains après les épreuves de souffrance qu’elle a traversées jusqu’à aujourd’hui. Elle nous partage ainsi sa difficulté de se ressouvenir dès le début de son livre :“Une très longue distance sépare le monde de ma jeunesse -mes rêves et mon innocence d’enfant - du monde dans lequel j’ai vécu par la suite, et dont tant de Tibétains n’auraient jamais imaginé qu’il puisse exister. J’ai dû accomplir ce voyage, je n’avais pas le choix. Et j’ai survécu, je ne sais pas comment, témoin des voix de mes compatriotes qui s’éteignaient, témoin aussi de ma famille et de mes amis. Beaucoup de ceux que j’ai connus ne sont plus...”

Les années de souffrance
En 1948, elle se maria avec Sangdhu Pachen issu d’une famille de fermiers dont l’union ...

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