Descriptif
Un Yin, un Yang, c’est le Tao
…Il n’existait pas sous la forme que nous lui connaissons actuellement. Tout était là, mais non organisé. Le temps et l’espace n’avaient aucune signification. C’était une pâte informe, et sans consistance. Aucune lumière n’était en son sein. Du moins, aucune lumière visible telle que nous la percevons. En fait, cette pâte possédait le Ming (l’Intention). L’œuvre prenait petit à petit forme sous le ciseau de la volonté céleste. Apparu un jour de ce magma unifié le géant Pan Gu. Il ressemblait trait pour trait à nous autres humains, mais il était extrêmement grand. Il mesurait des milliers de mètres de haut. A dire vrai, il était à lui seul l’univers. Chose curieuse, dès qu’il fut créé, à l’instant où il vécut, le monde se divisa en deux. Le tout et le rien, la vie et la mort, le chaud et le froid, et même le temps et l’espace ! Tout ce qui viendra après Pan Gu se déclinera par son contraire ; ce qui nous a été légué par un postulat d’une infinie sagesse et simplicité : Yi Yin Yi Yang zhe wei Tao (Un Yin, un Yang, c’est le Tao). Pan Gu est l’association d’un ternaire fondamental : le souffle (tchi), le Ming, la matière.
Des étoiles aux méridiens
Puisque le temps existe, il est évident que notre bon géant en vint à mourir. Il éclata en mille morceaux. Chacun d’eux alors se transforma. Les débris de matière corporelle formèrent la terre et les planètes, l’œil droit, la lune, et l’œil gauche, le soleil, son souffle, le tonnerre, ses cheveux, les forêts, ses veines, les cours d’eau, et son Ming devint le ciel. L’homme enfin, naquit de ses poux ! Eh oui ! Nous étions les poux de Pan Gu !
Depuis lors, «l’homme parcelle» de Pan Gu, tente de comprendre comment il fut créé. Pour cela, il lui a été donné une phrase clé afin d’entrevoir un début de vérité : «Tourne ton regard vers le ciel, puis baisse-le vers la terre, et enfin observe l’homme».
Depuis lors, l’homme leva la tête et scruta inlassablement le ciel jusqu’au jour où l’un d’eux vit dans cet espace céleste et mystique le lien magique qui l’unissait au ciel. Toutes ces étoiles réunies virtuellement par des traits, formaient des réseaux compliqués et limitaient ainsi des espaces où il était possible de se retrouver. ...