Descriptif
Tissage d’une trame personnelle : Du Wushu aux beaux-arts
C’est à l'âge de 13 ans, que le bedonnant et statique gamin que j’étais découvrit sa première passion pour les arts orientaux, avec le Kung-Fu Wushu, au travers des films de Bruce Lee. Je m’orientais alors vers la seule salle que je pus trouver dans ma
province natale. Après avoir suivi 5 ans d’enseignements d’un pseudo-maître, je me perfectionnais dans le Wushu auprès de diverses personnes aux compétences reconnues : Dan Schwarz, Tony Dehas, Michel Delcourt et Norredine Zenatti.
C’est avec un groupe d’amis que j’appris à réfléchir, observer, échanger des points de vue sur les qualités techniques et martiales des mouvements que nous apprenions de stage en stage. Nous considérions alors ce qui nous était commun comme juste, discutions et testions le reste jusqu’à ce que la synthèse de nos visions nous convainc dans la pratique. Le séminaire suivant nous permettait alors de vérifier la justesse de nos perceptions et de compléter nos techniques.
C’est avant tout par manque de mentor, que je me suis tourné vers la lecture. Je dévalisais alors les rayons arts martiaux des librairies. Ces ouvrages, bien que génériques, me permirent d’établir des repères historiques, philosophiques (...) dans l’univers des arts martiaux chinois.
Après mon diplôme d’instructeur à la F.K.W.S., j’ ai commencé une étude plus approfondie de la philosophie orientale, une fois entré aux Beaux-Arts du Havre, lorsqu’il me fallut choisir un sujet de diplôme. Malgré ma volonté de ne pas mêler l’univers martial et ma pratique graphique, je m'aperçus à mon insu que l’influence asiatique fluctuait néanmoins dans mes travaux. Je décidais donc, en prenant la cosmologie taoïste comme sujet, de relier ces deux sphères dans mes recherches.
Premières pistes de recherche
De tous les classiques que j’ai pu lire, c’est le Yi Jing, le Livre des Mutations(1), qui me marqua le plus. Cet ouvrage
divinatoire, rédigé environ cinq siècles av. J.C., est à juste titre considéré comme
un ouvrage de sagesse. Il est le fruit d’une longue observation des changements de la nature et de ses «lois». En résumé, pour Lui, rien n’est immuable, tout fait partie du Tout, et dans cet ensemble, une seule chose est pourtant permanente :
la Mutation ou plus simplement, le Mouvement.
... une seule chose est pourtant permanente : la Mutation ou plus simplement, le Mouvement.
Il est intéressant de constater que, chez ...