Descriptif
Un jour de neuvième lune, dans le port de New York, lorsqu’un Chinois découvrit une statue de femme exposée en plein air faisant l’objet d’admiration de la part des passants, il ne trouva rien de plus saugrenu que cette observation des mœurs occidentales : Une femme nue exposée au grand jour et en public ! Tout son système de valeurs se trouva alors ébranlé, offensé par cette figure à la fois scandaleuse, grossière et barbare. Bref, un sentiment de rejet traversa subitement son être ! Quelle honte ! Ces Américains auraient-ils perdu la face ?!? Par la suite, quand il apprit que cette statue représente non pas une femme comme les autres, mais la Liberté, il devint encore plus stupéfait. Pourquoi la Liberté est-elle figurée par une femme et qu’est-ce que cette femme a à voir avec des valeurs nobles comme la victoire, la droiture et la paix ? Les valeurs occidentales lui parurent alors curieuses et drôles. Devant cette évidence, il finit par esquisser un sourire et se retourna vers sa femme discrète, dont les yeux étaient apparemment rivés sur l’immensité des tours. Sentant la demande de son mari, elle tourna sa face vers lui et lui renvoya délicatement son sourire... Attention féminine qui permit à l’homme de se rassurer sur le bien-fondé de son système de valeurs chinoises...Les vertus d’une femme. En Chine, on a coutume de dire aux garçons que s’ils passent sous des pantalons de femme qui sèchent dehors, ils ne pourront plus grandir. Croyance qui en dit long sur la condition des femmes. Traditionnellement, les femmes se positionnent comme subordonnées à leur mari. Ainsi selon ce statut d’humilité, une femme vertueuse doit rester à la maison et suivre son mari toute sa vie. On raconte qu’au IXe siècle, une femme très admirée par les hommes perdit son mari. Alors qu’elle accompagnait le cercueil, un hôtelier lui refusa l’entrée de son établissement et la tira par le bras. La veuve considéra que son bras venait d’être souillé et le coupa sur-le-champ. Une autre veuve sous la dynastie Yuan (XIVe siècle), atteinte d’un mal profond à la poitrine, refusa de se faire soigner par le médecin et mourut sans regret. A cette époque, l’éducation chinoise classique diffère complètement entre les filles et les garçons : celle des filles est beaucoup plus stricte. A partir de 14 ans, la jeune fille chinoise commence à être surveillée et apprend ...